Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre

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Une communication de Marc Ollivier (4acg) : le refus des réfractaires à la guerre d’Algérie…

samedi 21 août 2021, par Michel Berthélémy

Le refus des réfractaires à la guerre d’Algérie : c’est sous ce titre que vient d’être réédité, sous forme d’un tiré à part, un article de notre ami Marc Ollivier, paru dans les actes du colloque de Chambéry organisé du 4 au 6 avril 2006.

Pour cette communication, l’auteur a bénéficié des remarques et réactions de plusieurs anciens réfractaires, dont beaucoup sont aujourd’hui adhérents (ou ex-adhérents) à la 4ACG : André Bernard, André Gazut, Jean Lagrave, Jacques Pous ou encore Bernard Sigg.

L’auteur pose de prime abord deux questions : pourquoi de mouvement de refus a-t-il été si faible au sein de la jeunesse française mobilisée pour la guerre ? Et pourquoi a-t-il eu un écho relativement fort dans le contexte beaucoup plus large de toutes les formes de résistance à la guerre d’Algérie ?

Après un bref rappel historique, et le constat que « cette guerre a conjugué à la fois les caractéristiques d’une lutte de libération nationale et celle d’une véritable guerre civile au sein de la société française », l’auteur s’interroge « pouvait-on arrêter l’engrenage qui a conduit au paroxysme de la guerre d’Algérie » ? Pendant des années les partis politiques et les gouvernements successifs s’y sont cassé les dents, ne voulant trouver aucune solution de paix satisfaisante pour l’ensemble des parties. Témoignage Chrétien affirme en septembre 1955 : « quoi que fasse le gouvernement, la force ne pourra pas venir à bout de la volonté de libération du peuple algérien (…) la guerre d’Algérie est une folie ».
Mais certains appelés s’interrogent : cette guerre est une folie, d’accord, mais quoi faire L’insoumission et la désertion sont des décisions difficiles. Le sens du devoir, la honte de déserter, l’honneur de la famille, tout quitter pour partir à l’étranger sont des freins. Si bien que le petit nombre de ceux qui ont franchi le pas n’ont pu le faire qu’en ordre dispersé, dans une forme de solitude, hormis un petit nombre soutenu par l’Action civique non-violente (ACNV). D’autres, peut-être les plus nombreux, ont quitté la France pour trouver refuge à l’étranger : Allemagne, Suisse, Tunisie, Maroc…

Mais si les réfractaires ont été peu nombreux, Marc Ollivier souligne « l’impact de leur refus, qui a contribué à mobiliser une large partie de l’opinion publique contre la guerre ». Pour l’auteur, leur combat est toujours d’actualité.

Marc Ollivier
Chercheur au CNRS en sciences sociales
présent au Maroc puis en Algérie entre 1957 et 1972, insoumis « illégal » au Maroc en 1959
adhérent 4ACG

PS- On peut se procurer un exemplaire du fascicule sur simple demande à Marc Ollivier : marc.oll wanadoo.fr. Ou à l’adresse suivante : 30 impasse des amandes, 38220 Saint-Jean-de-Vaulx

http://www.4acg.org/Une-rencontre-dans-un-debat-d-actualite

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